De Libreville à Toulon, deux expériences d’Eglise.

Le Gabon, petit pays d’Afrique centrale est un territoire aux charmes envoûtants mais qui nous rappelle bien vite notre petitesse devant la création.

Beaucoup d’Africains, mais aussi des hommes du monde entier ont convergé vers cet eldorado africain et y ont apporté leur culture et leurs croyances. Libreville est devenu un vaste carrefour de commerce mais aussi de croyances. S’y côtoient des catholiques et des protestants (90%), des musulmans et des animistes, les croyances les plus anciennes se mêlent aux monothéismes sans la moindre tension.
En effet, loin des idées reçues, la chrétienté n’est pas venue se substituer aux croyances préexistantes, elle est venue les compléter. La joie des célébrations dominicales, la fréquentation assidue des églises et l’engouement pour les activités paroissiales en sont les témoignages les plus évidents. Chaque paroisse possède plusieurs chorales, plusieurs équipes liturgiques et un nombre important de groupes de jeunes et de moins jeunes qui apportent leur énergie ou leur sagesse à la communauté.
Cette joie des premiers chrétiens qui semble animer ces communautés est sincère, mais il ne faut pas être naïfs, le salaire moyen au Gabon est de 160 euros par mois, l’Eglise est aussi un lieu qui permet à chacun d’exister quels que soient ses moyens.

Depuis notre retour en France, le souvenir de cette expérience nous amène à deux conclusions.
En premier lieu, elle fait pour nous écho à cette demande du Saint Père qui nous envoie vers « les périphéries », vers ceux-là, ceux qui comme les paroissiens de Libreville trouvaient dans la communauté des chrétiens un peu de paix et l’oubli des difficultés du quotidien.
Ensuite, nous nous rappelons que la joie de la foi partagée sublime les différences, que la communauté est le fruit des petits engagements de chacun, avec ce qu’il a, mais surtout avec ce qu’il est.
La tribu Pierre

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