Livre de l’Exode 34,4b-6.8-9.
Livre de Daniel 3,52.53.54.55.56.
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 13,11-13.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,16-18.
À Toi la gloire, ô Christ, avec le Père et ton Esprit divin !
Les trois sont Dieu, car la Trinité est un seul Dieu. C’est elle qui a donné l’être à l’Univers, elle qui a créé toutes choses, elle qui, selon la chair, a créé dans le monde pour notre salut le Verbe et Fils du Père, inséparable à la fois du Père et de l’Esprit. Il prend chair réellement par la venue de l’Esprit et devient ce qu’il n’était pas, homme semblable à moi, à l’exception toutefois du péché et de toute iniquité : Dieu et homme à la fois, visible à tous les yeux, possédant l’Esprit divin qui lui est uni par nature, avec lequel il a rendu la vie aux morts, ouverts les pupilles des aveugles, purifié les lépreux et expulsé les démons. C’est lui qui a souffert la croix ainsi que la mort, et qui est ressuscité dans l’Esprit, a été élevé dans la gloire et a frayé une voie nouvelle vers les cieux pour tous ceux qui croient en lui d’une foie sans défaillance, lui qui a répandu à profusion l’Esprit très saint sur tous ceux qui montraient leur foi par leurs œuvres, lui qui, maintenant encore, le répand sans compter sur ceux qui font de même, lui qui, par cet Esprit, déifie sur-le-champ
ceux à qui il s’est uni et, d’hommes qu’ils étaient, les transforme sans les changer et les fait devenir enfants de Dieu, frère du Sauveur, cohéritiers du Christ et héritiers de Dieu, dieux eux-mêmes dans la compagnie de Dieu, dans l’Esprit Saint, prisonniers sans doute par la chair, mais elle seule, et libres en esprit, s’élevant avec le Christ sans peine dans les cieux et ayant là-haut tous leurs droits de cité dans la contemplation des biens que les yeux n’ont pas vus. (…)
À Toi, ô mon Christ, avec le Père et ton Esprit divin, appartiennent gloire et louange, honneur et adoration, maintenant et toujours, comme au Souverain, pour les siècles des siècles, comme au Créateur de l’Univers, son Dieu et son Maître. Amen.
Commentaire de Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)
moine grec