Déjà religieuse, Thérèse d’Avila – refondatrice de l’ordre du Carmel au 16ème siècle – vit une conversion personnelle aux approches de la quarantaine : « Jusqu’ici c’était ma vie à moi : celle qui a commencé est …. la vie de Dieu en moi. »
Pourtant son enfance était déjà baignée de souvenirs sur sa vie de prière, mais à son entrée au Carmel à 20 ans elle ne trouve personne pour lui enseigner à faire oraison. On lui propose bien des méditations intellectuelles mais son esprit toujours en mouvement ne lui permet pas de fixer son imagination même à partir de scènes de la vie de Jésus. A 23 ans, lisant un ouvrage d’un religieux franciscain elle découvre la prière par voie du recueillement intérieur en s’efforçant de ne penser à rien pour pouvoir être attentif à Dieu en faisant une grande place au « cœur », à l’amour. Elle se rend compte peu à peu que son recueillement intérieur est gêné par ses relations affectives et qu’elle doit mettre toute sa confiance en Dieu.
Après sa conversion, Sainte Thérèse n’a plus besoin de lutter pour faire oraison : elle est saisie régulièrement d’un « vif sentiment de la présence de Dieu » ; elle se décrit comme toute abîmée, plongée en Dieu. Elle reçoit l’oraison de quiétude et celle plus profonde d’union à Dieu qui saisissent d’abord ses facultés intellectuelles puis sa volonté.
Elle décrit l’oraison mentale (en la distinguant de l’oraison orale qui est une prière vocale) qui « n’est autre qu’un échange d’amitié, souvent seul à seul avec Celui dont nous savons qu’Il nous aime ». Dieu peut alors par son Esprit-Saint recréer la personne.
Durant le Carême 2016, une école d’oraison avec le père Proton a été proposée au Sacré-Cœur tous les samedis après-midi (du 13 février au 19 mars) de 16h30 à 17h45.