Livre d’Isaïe 62,1-5.
et son salut comme une torche qui brûle.
Et les nations verront ta justice ; tous les rois verront ta gloire.
On te nommera d’un nom nouveau que la bouche du Seigneur dictera.
Tu seras une couronne brillante dans la main du Seigneur, un diadème royal entre les doigts de ton Dieu.
On ne te dira plus : « Délaissée ! » À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! »
Toi, tu seras appelée « Ma Préférence », cette terre se nommera « L’Épousée ».
Car le Seigneur t’a préférée, et cette terre deviendra « L’Épousée ».
Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t’épousera.
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu.
Psaume 96(95),1-2a.2b-3.7-8a.9a.10ac.
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles ! Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom. Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Il gouverne les peuples avec droiture.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,4-11.
Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur.
Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous.
À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien.
À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ;
un autre reçoit, dans le même Esprit, un don de foi ; un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ;
à un autre est donné d’opérer des miracles, à un autre de prophétiser, à un autre de discerner les inspirations ; à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; à l’autre, de les interpréter.
Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 2,1-11.
Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
Le vin nouveau de la vraie joie
Le Seigneur, est-il écrit, est allé à des noces où il était invité. Le Fils de Dieu est donc allé à ces noces pour sanctifier par sa présence le mariage qu’il avait déjà institué. Il est allé à des noces de l’ancienne loi pour se choisir dans le peuple païen une épouse qui resterait toujours vierge. Lui qui n’est pas né d’un mariage humain est allé aux noces. Il y est allé non pour prendre part à un banquet joyeux, mais pour se révéler par un prodige vraiment admirable. Il y est allé non pour boire du vin, mais pour en donner. Car, dès que les invités manquaient de vin, la bienheureuse Marie lui a dit : « Ils n’ont pas de vin ». Jésus, apparemment contrarié, lui a répondu : « Femme, que me veux-tu ? »… En répondant : « Mon heure n’est pas encore venue », il annonçait certainement l’heure glorieuse de sa Passion, ou bien le vin répandu pour le salut et la vie de tous. Marie demandait une faveur temporelle, tandis que le Christ préparait une joie éternelle. Pourtant le Seigneur très bon n’a pas hésité à accorder de petites choses en attendant que viennent les grandes. La bienheureuse Marie, parce qu’elle était véritablement la mère du Seigneur, voyait par la pensée ce qui allait arriver et connaissait d’avance la volonté du Seigneur. C’est pourquoi elle a pris soin d’avertir les serviteurs par ces mots : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Sa sainte mère savait assurément que la parole de reproche de son fils et Seigneur ne cachait pas le ressentiment d’un homme en colère mais contenait un mystère de compassion… Et voici que soudain ces eaux ont commencé à recevoir de la force, à prendre de la couleur, à répandre une bonne odeur, à acquérir du goût, et en même temps à changer entièrement de nature. Et cette transformation des eaux en une autre substance a manifesté la présence du Créateur, car personne, hormis celui qui a créé l’eau de rien, ne peut la transformer en autre chose.
Homélie de Saint Maxime de Turin (?-v. 420)
évêque